Au niveau de la trame scénaristique, rien de bien nouveau. Les Mishima continuent à se taper dessus à la fin de chaque épisode Tekken. Vainqueur de l’Iron Fist Tournament 5, Jin Kazama a pris le contrôle de la Mishima Zaibatsu, et tente à présent de conquérir le monde. Seule la G-corporation menée par Kazuya Mishima ose se mettre en travers du chemin de Jin Kazama. Tandis que Kazuya offre une récompense à quiconque lui rapporterait la tête de Jin, Heichachi, considéré comme mort, refera surface. Même si le scénario est assez développé par rapport à la plupart des jeux du genre, il n’a une fois de plus rien d’extraordinaire.
D’un point de vue graphique, comme je l’ai précisé précédemment, Namco nous présente ici son premier Tekken en haute définition. Ce qui est tout à fait normal, vu les capacités graphiques des machines actuelles. Comme pour la Playstation 1 et 2, Namco a su exploiter de façon optimale les capacités matérielles et logicielles des consoles actuelles pour nous proposer un jeu graphiquement très détaillé. Les personnages sont comme d’habitude très bien modélisés, et les décors assez variés. La HD permet un rendu sensationnel, même si certains niveaux (comme celui du cimetière) sont relativement laids. Le boss final qui est une sorte de chimère est, quant à lui, d’une laideur innommable. Non seulement, il est mal modélisé, mais en plus il prend au moins la moitié de l’écran, rien qu’à lui-seul. Il est donc très difficile de déterminer si vous l’avez touché ou pas, même après une grosse combinaison de touches. Au final, on peut dire que d’un point de vue strictement graphique, Tekken reste une fois de plus l’une des références du genre.
Du côté de la bande son, on a fois une de plus droit à des thèmes plutôt variés. Il y en a certains qui sont assez entraînants, et je me suis même surpris à les fredonner après avoir passé une après-midi entière sur le jeu. Les musiques sont plus nombreuses et éclectiques que les épisodes précédents et se synchronisent parfaitement avec les décors qui leur sont associés. Les doublages sont comme d’habitude très réussis.
Passons à présent au gameplay. Rien à redire à ce niveau là. Comme d’habitude le jeu se base sur le système des quatre boutons, chacun correspondant à un membre du personnage :
= coup de poing gauche (LP)
= coup de poing droit (RP)
= coup de pied gauche (LK)
= coup de pied droit (RK)
C’est d’ailleurs ce système de combat qui a fait la renommée de la série Tekken. En 1994, il a été considéré comme étant complètement novateur, et en même temps très technique. Tekken 6, tout comme ses prédécesseurs s’adresse à la fois aux joueurs novices, et aux pros du genre.
Parti comme ça, on pourrait se demander quels sont alors les défauts que l’on pourrait attribuer au fameux Tekken 6. Eh bien, tout n’est pas rose dans le monde merveilleux du sixième Iron Fist Tournament. L’idée de faire un épisode en HD était à la base excellente, surtout qu’à présent même les joueurs Xbox pourront s’éclater sur le très célèbre titre de Namco. Ce qu’on pourrait par contre reprocher au studio de développement japonais, c’est le manque d’innovation apporté à cette version next gen. Certains diront que les différentes suites de Tekken n’ont jamais brillé par leur innovation, et pourtant des millions de fans attendent à chaque fois leur sortie avec impatience. C’est vrai… Pourtant, par rapport à la puissance des consoles actuelles, on serait en droit de demander des nouveautés intéressantes. Il y a un détail que j’appréciais énormément dans les anciens Tekken, et qui a disparu dans cette version : gagner un nouveau personnage après avoir fini le mode Arcade. Ici les 40 personnages proposés sont servis sur un plateau d’argent. Je jouais avant au mode Arcade pour gagner de nouveaux perso, mais également pour les belles cinématiques de fin qui m’attendaient après le boss final. Ici, un sympathique Game Over vous attendra, suivi d’un décompte de points que vous gagnerez pour ensuite acheter des accessoires ridicules et inutiles pour votre perso préféré. Pour voir des cinématiques, il faudra jouer au mode histoire. Ce dernier se résume à être une sorte de Tekken Force amélioré qui permettra aux néophytes de redécouvrir l’histoire de chaque personnage, et de mieux comprendre le sombre destin des descendants de la famille Mishima. Le mode Histoire ressemble à une sorte de beat'em all assez mal foutu dans lequel on avance par pure obligation: celle de débloquer toutes les cinématiques du jeu. Au niveau des 6 nouveaux personnages proposés, ces derniers n’ont rien d’extraordinaire et n’apportent rien de nouveau en terme de gameplay et de richesse de jeu (contrairement à Capcom avec Street Fighter IV). Alors oui, Tekken 6 n’est pas parfait. Le GROS défaut du jeu (je sais je me répète) se trouve dans son flagrant manque d’innovation. Le système d’évolution du rang des personnages est assez jouissif mais les différents modes Survival, Time Attack, etc. ressemblent trop à ceux proposés dans n’importe quel autre jeu de baston classique.
Pour conclure, je dirais que Namco nous a une fois de plus concocté un très bon jeu de combat, au gameplay original, et aux graphismes toujours aussi splendides. A une ère où l’innovation est constamment prônée, les développeurs nippons continuent quand même à ressortir un jeu dont les mécanismes ressemblent un peu trop à ses prédécesseurs. Tekken 6 n’est donc pas un incontournable du genre (sauf si on est fan de cette licence). Il est donc surtout réservé aux joueurs Xbox (qui n’ont peut-être pas touché aux versions Playstation 2), et aux gros obsédés de Tekken.
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