Le Classicisme...
Far Cry 3 nous permet d'incarner Jason Brody, parti faire la fête avec ses ami(e)s dans de belles îles paradisiaques. Un saut en parachute imprudent les stoppa nette dans leur délire: Ils sont tous capturés par des pirates. Dès lors, nous parvenons à nous enfuir, laissant derrière nous le cadavre de notre grand frère. Recueilli par les Rakyats, peuple opprimé par les pirates, il nous incombera donc de sauver nos amis, et notre petit frère; aussi. Classique mais efficace mise en scène présente pour nous immerger dès la pression du bouton start avec votre gros pouce boudiné dans un jeu qui vous tiendra au moins une bonne vingtaine d'heures derrière votre écran.
Mais cette entrée en matière nous permet de nous familiariser avec LE personnage du jeu: Vaas. Méchant parmi les méchants, fou s'il en est, Vaas c'est celui qui se trouve être sur la jaquette de votre jeu, et c'est celui qui porta le poids d'être le pilier principal d'une com' explosive pour un jeu moyen. Car bien qu’excellemment bien fait, il porte sur lui tout le jeu, ou tout du moins la moitié du jeu, avant de disparaître Charismatique, bien doublé, mais bien peu présent. Un atout mal exploité... Quelle tristesse pour un Far Cry 3 qui en a si peu.Car le jeu arbore finalement un système de jeu vu, revu, rerevu et surtout totalement pompé sur Assassin's Creed, créé par le même studio, à savoir Ubisoft Montréal ! Une map, des tours d'observations pour la débloquer, et des camps à capturer. Et boum ! 20h de contenu. Content ? Passons sur les missions principales frôlant le cliché 90% du temps pour nous livrer rarement quelques bons moments (mention au passage où on brûle un champ de cannabis sous fond de raggae; ça déchire sa maman en 8) et on se retrouve avec quelque chose de bien vide: un gameplay qui fonctionne au système de couverture automatique un peu trop présent, un Jason totalement fadass (coucou Desmond) tout comme ses amis, un scénar merdique à souhait avec quelques bons personnages par si par là, et des décors répétitif, répétitif, répétitif...
...dans toute sa paresse intellectuelle.
Far Cry 3 incarne à lui tout seul l'épuisement d'une mentalité omniprésente dans le jeu vidéo: la paresse intellectuelle. Le jeu vidéo incarne aujourd'hui le divertissement pour enfants qui jouent à des jeux violents et manichéens sans grande profondeur que celle des trous formés par vos balles. Le jeu vidéo incarne aujourd'hui un médium paresseux qui surfe sur la mentalité de ses joueurs, petits et grands, ayant soif de tueries débiles et de sauts en Wingsuits inutiles. Le jeu vidéo incarne aujourd'hui un médium qui attire ses joueurs en leur permettant de baiser avec une noire qui dirige tout un clan de guerriers ridiculement tatoués. Voilà ce qu'est le jeu vidéo aujourd'hui. Voilà ce qu'est Far Cry 3.Un jeu pour les gosses d'une grande débilité et d'un classique épuisant. Un jeu qui se contente d'être divertissant sans aller plus loin. Un jeu sans intérêt tant le marché vidéoludique pullule de cette propension de titres "no brain" se vendant comme des chevaux Findus.
Au final, Far Cry 3 incarne un cri lointain d'un besoin de changement. D'une révolution qui inviterait le jeu vidéo à devenir plus adulte, plus réfléchi, plus profond. Payer 70€ pour Far Cry 3, voir un succès aussi grand pour au final un jeu si peu profond et si enfantin, c'est se demander la mentalité des joueurs et critiques d'aujourd'hui. Parce que si même les journalistes se mettent à encenser les jeux PEGI 18 visant leurs enfants de 12 ans, bonjour l'hypocrisie, je préfère jeter l'éponge maintenant.
Nous oublierons :
- ...Répétitifs
- La crédibilité du jeu dans son ensemble
- La mentalité du jeu dans son ensemble
Nous retiendrons :
- Vaas
- Le gameplay maîtrisé
- Les décors...